Le film « The Magnificent Seven », lui-même inspiré du chefd’oeuvre « Les Sept Samouraïs » d’Akira Kurosawa, est un film américain des années 60. Depuis plusieurs mois, les marchés actions, qui volent de record en record, se sont curieusement inspirés de cette oeuvre cinématogra-phique, puisque les indices boursiers sont tirés par un relativement petit nombre de titres, principale-ment américains, au nombre de 7.
Il s’agit d’Alphabet (Google), Amazon, Tesla, Apple, Microsoft, Meta (Facebook) et surtout Nvidia, le représentant absolu de la thématique « intelligence artificielle », en raison de la forte de-mande pour ses cartes graphiques à la puissance de calcul inégalée. Bien sûr, le reste du marché est également en hausse constante depuis des mois, mais en réalité très peu comparé aux « sept magnifiques ». C’est ainsi que Nvidia, par exemple, après une année 2023 historique, est encore montée de plus de 44% sur les deux premiers mois de l’année, dont plus de 12% en février.
En revanche, une partie des autres « magnifiques » commencent à être à la peine. En effet, Alphabet (Google), Apple et Tesla ont tous trois terminé le mois de février à la baisse. Sur les 7 « magnifiques », il n’en reste donc plus que 4, tout comme dans le film du même nom, où à la fin il n’en restait plus que… 4.
Malgré la perte d’une partie de leurs généraux, les indices boursiers ont tenu bon en terminant le mois sur de nouveaux records historiques. C’est ainsi que les actions internationales sont montées de 7,12% (MSCI World All Countries Index, en CHF, source Refinitiv). La plupart des autres classes d’actifs sont également montées, y compris les traditionnelles valeurs refuges, avec une hausse de 1,37% pour les obligations inter-nationales (FTSE World Government Bond Index, source Refinitiv) et de 3,22% pour l’or (LBMA Gold Price, en CHF, source Investing.com). Même les matières premières ont pour-suivi leur convalescence après la mauvaise année 2023 en montant de 2,53% (Rogers Commodity Index, en CHF, source Refinitiv).
Tout comme c’est le cas depuis le début du dernier trimestre 2023, la plupart des classes d’actifs, en premier lieu les actions, continuent d’être influencées par les espoirs de futures baisses des taux directeurs par les banques centrales. Ces assouplissements monétaires tant attendus, bien qu’ils peinent à se matérialiser, continuent pourtant de nourrir les espoirs en raison de l’effet stimulant qu’ils auront potentiellement sur l’économie qui en a tant besoin. En effet, la croissance économique, sans encore être globalement en récession, est sur une tendance négative dans la plupart des régions.