Février 2023 – Noël en janvier

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Par

Sabahudin Softic

Fondé de pouvoir | Conseiller institutionnel

Alors qu’on espérait un rallye des marchés en fin d’année passée, on l’a finalement eu en janvier.

Après une année 2022 difficile sur les indices boursiers, 2023 a démarré en nette hausse. Certains marchés, à l’instar de l’Europe, ont même presque rattrapé la moitié de la perte de l’année précédente sur ce seul premier mois de l’année, avec une performance de 7,70% (MSCI Europe Index, en CHF, source Refinitiv). Même chose pour la Chine, qui a été un des meilleurs marchés actions de ce début d’année, avec une per-formance de 10,78% (MSCI China Index, en CHF, source Refinitiv). L’indice global a, quant à lui, terminé en hausse de 6,21% (MSCI World All Countries, en CHF, source Refinitiv).

De manière générale, quasiment tout ce qui est descendu l’année passée est remonté en janvier, et vice-versa. Un exemple étant les matières premières qui ont légèrement baissé en janvier (-0,66% pour l’indice Rogers Commodity Index, en CHF, source Refinitiv) après leur forte hausse en 2022. Une des rares exceptions à la règle a été l’or, qui malgré sa hausse en 2022 a également fait un très bon mois de janvier, avec une hausse de 5,20% (LBMA Gold Price, en CHF, source Investing.com).

Les marchés obligataires restent en revanche à la traine, avec une hausse de seulement 2,47% (FTSE World Government Bond Index, en CHF, source Refinitiv), après une année 2022 catastrophique. En effet, le potentiel des marchés obligataires est encore malgré tout très limité en raison de taux obligataires toujours largement en dessous des taux d’inflation sur la plupart des marchés développés.

Les raisons de cet optimisme tous azimuts sont venues notam-ment de la confirmation que la fin de la politique « zéro Covid » de la Chine est effective et qu’il n’y aura pas de retour en arrière. En effet, à peine le début de la réouverture officielle du pays entamée, les touristes chinois ont immédiatement commencé à sillonner la planète. Après quelques craintes ini-tiales d’une nouvelle hausse catastrophique des cas Covid, les esprits se sont rapidement calmés. Malgré une hausse effective des cas dans un premier temps, principalement en Chine même, la situation semble désormais sous contrôle. Il semblerait bien que les épisodes aigus de la crise Covid soient bel et bien derrière nous, on l’espère une fois pour toutes.

L’autre élément d’optimisme vient du fait que le ralentissement de l’inflation, en cours depuis plusieurs mois, devrait réduire la pression sur les banques centrales. Cela permettrait ainsi à ces dernières de se montrer moins fermes dans leur resserrement monétaire en cours, ce qui devrait réduire la pression sur les marchés actions notamment et l’économie en général qui souffre de la hausse du loyer de l’argent.

Même les multiples annonces faites par plusieurs grandes sociétés américaines de la « Tech » n’ont pas réussi à entamer l’optimisme qui règne en ce début d’année. Plusieurs d’entre elles ayant annoncé d’importants plans de licenciements pour tenir compte du récent ralentissement de leur croissance.

Les mauvaises nouvelles venant de ces quelques grands groupes n’ont pas amené beaucoup d’inquiétudes à ce stade, car le marché de l’emploi en général continue de bien se porter pour le moment, dans la majeure partie du Monde.

Après cet important regain d’optimisme, à bien des égards, justifié, il conviendrait néanmoins de rester prudent pour les mois à venir.

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